Nous partons (Guylaine, Luc et Moi) de Pralognan le samedi vers 15h et nous en profitons pour encourager Loïc et Manu sur le prologue de la Transvanoise. Nous montons sur la piste jusqu'au refuge des Barmettes puis suivons les nombreuses traces qui nous mènent au refuge Felix Faure. Nous y rejoignons Arnaud, Serge et Jean-Marc qui sont là haut depuis le matin. Le refuge est plein (110 nuitées) mais l'accueil est sympathique et le repas très honorable. Nous finirons d'ailleurs le repas par un verre de champagne pour fêter ma mutation... Nous allons ensuite nous coucher dans le dortoir Moriond.

     Le lever se fait à 5h45 pour un petit dej à 6h et un départ à 6h45. Tout le monde à l'air en pleine forme sauf Guylaine qui tire un peu la langue. Nous remontons la base des Grands Couloirs pour prendre pied sur le glacier. Avant d'arriver au pied du mur, nous traversons un champ de boules où Arnaud cassera son bâton. Après cette traversée, nous mettons les skis sur le dos, chaussons les crampons et commençons la raide montée. Le team Bellegrimpe s'encorde ensemble et les lyonnais en font de même. La montée est bien raide mais les crampons encrent parfaitement. Guylaine en profite pour se refaire une santé et nous arrivons rapidement sur le plat supérieur menant au sommet. Nous profitons du temps magnifique pour observer les coureurs de la Transvanoise progresser entre la Pointe du Dard et La Rechasse. Lorsque nous arrivons au sommet (à 11h15), il y a déjà beaucoup de monde. L'arête finale étant très étroite et aérienne, nous y restons très peu de temps.

     Avant de descendre, Arnaud bricole son bâton. Nous partons vers 12h15 du sommet, la neige est excellente en haut mais rapidement, nous nous rendons compte que la neige est encore bien dure dans la portion raide (42° sur 300 m). Quand nous arrivons au sommet de la pente, nous sentons quelques sourires se crisper et la concentration prendre le dessus. Après quelques virages, Luc dévisse et glisse sur quelques mètres. Ouf !! Nous disons-nous, mais c'est sans savoir que son épaule venait de se luxer. Il réussira quand-même à descendre sur un replat en dérapage avant d'appeler l'hélico qui arriva quelques minutes après. Plus bas, Guylaine et Arnaud retrouvent le sourire et profitent du grand ski que nous offre la fin des Grands Couloirs.

     Lorsque nous quittons la face, la neige redevient bien pourrie mais est suffisante pour nous mener jusqu'au village. Nous rejoignons Luc et sa radio, jetons un oeil sur le classement (50ème en 5h41), chapeau les gars..., et buvons une bonne bière tous ensemble pour nous remettre de nos émotions.

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