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 no comment...
7h12, Formule 1 - Chambery
La capitale de la Savoie est sans doute de toute beauté, mais ses "espaces repos" ressemblent à tous ceux qui côtoient nos routes et autoroutes: bruyants, surchauffé, surpeuplé bref à quitter au plus vite. Le car de suédoises (pourtant réservé et payé cash par Sam la veille) s'est révélé être un car de roumaines dont l'âge oscillait entre 55 et 88 ans. La nuit a été plus longue que prévue :-) 7h22 donc; il faut presque se battre ce matin pour trouver quelques centimètres carrés pour prendre son petit déjeuner. Certains irons le prendre à l'extérieur du "dortoir"; six degrés ce matin là: ah, ces roumaines sont décidément prétes à tout pour se faire remarquer. Ne trainons pas plus longtemps ici; c'est qu’on n’est pas du coin nous; encore quelques kilomètres nous séparent de notre objectif. Il nous faudra une bonne heure pour se retrouver sur le parking de la Planchette; 1370m, c'est bien, mais j'aurais préféré qu'il soit déjà à 2000! (c'est mon coté "marcheur" qui parle). Au pied de la Croix des Têtes (ou tout du moins, au niveau de son flanc gauche), nous découvrons ... juste l'approche car la face ouest est bien loin derrière. Et c'est parti pour 1h30 d'approche jusqu'à la via ferrata. La montée vers l'esplanade du pin brulé est splendide: moitié en foret, moitié en alpage. Quand il faut attaquer la via pour redescendre dans la combe de la Croix des Têtes, là c'est une autre paire de manches: une simple élingue en guise de ligne de vie permet de se sécuriser un minimum, mais au final, il ne faudra pas s'attendre à une via telle que celles d'aujourd'hui.
D'ailleurs, dans une des cheminées, le câble a été coupé suite à un éboulement: sans doute pour ça que la mairie a déclarée la via ferrata fermée. C'est au bout d'une heure que l'on arrive au pied de la falaise et que l'on commence par longer celle-ci. Quand on dit que "La voix d'Helena" est la plus abordable du secteur, on a vite compris: faces raides, surplombées voir même délitées.
Au bout d'une demi-heure de marche et de petite recherche, nous trouvons notre promise: Helena. Bah ... même d'en bas, elle a l'air encore plus inabordable qu'au coin de la rue: des jambes à n'en plus finir, un fessier sur lequel un verre à pied tiendrait sans problème, une poitrine taille 6 bonnet "b": bref, une belle jeunette sur laquelle nous allions jeter tout notre savoir afin d'en faire une "des nôtres". Le plan initial était de "faire" Héléna le dimanche très tôt et, pour le samedi de faire connaissance avec quelques longueurs autour. A 13h, quand nous avons attaqué la voie, changement de plan: le rocher, même à cette heure-ci, était tellement froid que nous nous sommes dit qu'il serait pratiquement impossible de commencer le lendemain matin à 8h au risque de voir ses mains coller à la paroi tellement celle-ci serait froide. Alors va pour le plan "B": on fait Héléna samedi après midi (on se propose d'arrêter à 18h30 max l'ascension) et demain, bah ... demain on verra bien. C'est à trois que nous l'avons commencés, c'est à trois que nous l'avons finis. Pas facile la "petite". Froide au début, elle s'est peu à peu laissée dompter, mais il aura fallu la travailler très près du corps. 2 longueurs minimum ont été nécessaires avant de pouvoir tâter proprement et avec discernassions ses rondeurs.Nous avons commencé par la jambe gauche, traversé son bassin de part et d'autre, et terminé sur son nez. Sur les 16 longueurs au total, 13 ont été faite avec toutes les difficultés que la miss pouvait receler. Nous n'avons pas pu "conclure" ensemble; à 18h30, nous étions à 3 longueurs de la fin et il était temps de redescendre. Descente qui nous aura pris 1h30: à 20h01, nous étions à nouveau aux pieds d'Héléna, la nuit tomba d'un coup, d'un seul. C'est avec la frontale sur la tête que nous sommes partis à la recherche de l'ancienne cabane de l'ONF devenue, depuis, le refuge CAF de Bonnant. 30mn après avoir louvoyé dans la forêt, nous l'avons découverte, là, seule sur sa petite terrasse herbeuse, en pleine foret.Une cabane faite de pierres qui, en tout et pour tout faisait 2 mètres sur 3. Pour seuls mobiliers: une table, 2 bancs, un buffet et ... un poêle. Après l'apéro bière-cacahuètes habituel, c'est dans une cabane réchauffée que nous avons partagé notre festin. A "l'étage", une demi-douzaine de matelas attendaient là bien sagement. Contrairement à la veille au soir, il nous aura fallu peu de temps pour fermer les yeux et rejoindre Morphée. Dehors, dans une nuit superbement étoilée, on pouvait entendre la voix d'Héléna; pas facile la garce !!!! Pour voir les photos.
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